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Médecine et Humanités : deux diplômées présentent leurs recherches

Le 2 avril 2024, deux anciennes étudiantes du programme Médecine et Humanités ont présenté leurs travaux de recherche lors de la séance de clôture du séminaire annuel. L’évènement, organisé par la Fondation de l’ENS, a été l’occasion de mettre en lumière les travaux des élèves réalisés dans le cadre de leur mémoire de recherche à l’ENS, et a permis des échanges entre mécènes et étudiants et étudiantes du programme.   

Après une introduction par Emmanuel Didier (professeur et directeur du programme), Lyn Badra diplômée en 2023, a apporté des pistes de réponses sur comment inclure l’origine des patientes dans le dépistage du diabète gestationel en France et à l’étranger. Anna Gratesac, diplômée en 2023, a quant à elle exposé ses recherches et réflexions sur le sujet du dépistage néonatal de la drépanocytose : une politique de la génétique en prise avec la question raciale.  

L’évènement a également marqué la fin du séminaire interdisciplinaire qui a débuté en janvier sur le thème “Les patients ont-ils une origine ?”. Chaque semestre, le séminaire Médecine-Humanités propose une approche croisée des « humanités médicales » en invitant des biologistes, psychologues ou encore sociologues issus d’établissements d’enseignement supérieur variés.  

L’évènement a aussi été l’occasion pour Emmanuel Didier de faire un bilan de ce séminaire : “En France, les citoyens sont définis par la Constitution comme étant égaux devant la loi. Cette définition est très profondément ancrée dans l’imaginaire politique et les institutions de la Nation. Mais qu’en est-il des patients ? Dans le domaine de la médecine et du soin, leur origine joue-t-elle un rôle ? Certaines conditions médicales ne sont-elles pas propre à certaines origines des patients ? Les soigne-t-on tous de la même façon quelles que soient leurs origines ? Comment les données qui les concernent sont-elles traitées ? Mais alors, tous les patients sont-ils égaux face au soin ? Ce sont autant de questions auxquelles le séminaire a tenté d’apporter des réponses : en s’efforçant d’abord de définir la notion d’origine et son histoire, il a permis de mieux comprendre comment le système de soin articule l’égalité politique des citoyens avec l’origine des patients.” 

 

Grâce au soutien de la Fondation Bettencourt Schueller, d’AXA et de la MGEN, le programme accueille chaque année depuis 2018 des promotions de cinq étudiants ou étudiantes en médecine pour poursuivre un master en humanités à l’ENS-PSL. Le double cursus en trois ans vise à compléter la formation des futurs soignants en apportant une dimension sociale et éthique à leur approche de la médecine.   

Chaque année, les candidats sont sélectionnés sur concours et reçoivent une bourse mensuelle de 1000 euros par mois pendant la durée de leur cursus. La première année, ils et elles suivent les cours de médecine et découvrent les humanités. La deuxième année, une année de césure leur permet de les approfondir et de commencer leur master, et en troisième année, les étudiants reprennent leurs études de médecine en parallèle du master de sciences humaines.  

“Les présentations des étudiantes ce soir ont montré le haut niveau d’enseignement du programme Médecine et Humanités, qui dépasse la santé et intègre divers champs d’études. Nous avons hâte de suivre le parcours des étudiants et étudiantes du programme,” a remarqué Amélie Moritz, Responsable du Mécénat santé chez AXA France.   

“Je suis ravi de voir que des futurs médecins se nourrissent des sciences humaines, c’est fondamental pour préparer l’avenir de la santé. Le sujet de ce séminaire nous parle tout particulièrement : les inégalités en santé sont un sujet important que la MGEN adresse également,” a déclaré Stefan Gouzouguec, Vice-président de la MGEN.  

“Le programme Médecine et Humanités de l’École normale supérieure propose un cursus mixte de haut niveau, articulé avec les études médicales, pour une formation approfondie à la recherche dans l’une des disciplines des Humanités (lettres, philosophie, sciences de l’antiquité, histoire, histoire des arts, géographie, sciences sociales, économie), avec un réseau de partenaires prestigieux  : PSL, l’APHP, l’Institut Curie, l’Institut Pasteur ou encore  l’Université Paris-Cité,” explique Anne Christophe, directrice adjointe sciences de l’ENS-PSL. “Il propose aux étudiants en médecine de se préparer à leur métier où les humanités médicales sont de plus en plus mobilisées, des cas cliniques et des relations de soin aux enjeux éthiques et politiques les plus généraux.”    

Le soutien de nos mécènes est crucial pour pérenniser ce programme de formation unique en France. Soutenez dès maintenant le programme Médecine-Humanités.