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Impact environnemental de l’IA : l’ENS et Capgemini créent un observatoire mondial

Avec le soutien de notre mécène Capgemini, l’École normale supérieure, la Fondation de l’ENS et l’Institut IA et Société ont créé en ce mois de février un Observatoire mondial visant à analyser les impacts environnementaux de l’Intelligence Artificielle (IA) à toutes les étapes de son cycle de vie (entraînement, ajustement, inférence et fin de vie), ainsi que leur mitigation. Cet observatoire a pour ambition d’établir une méthodologie solide et partagée pour promouvoir des pratiques durables d’utilisation de l’IA. 

Cet observatoire vise à apporter des solutions à un enjeu majeur du développement de l’intelligence artificielle dans les années à venir : comment concilier l’usage de cette technologie et les objectifs de développement durable. 

En effet, un article récent des équipes R&D de Capgemini montre que les grands modèles d’IA générative consomment 4 600 fois plus d’énergie que les modèles traditionnels et que, dans le scénario le plus élevé, l’usage d’électricité lié à l’IA pourrait être multiplié par 24,4 d’ici 2030. 

« Aujourd’hui, les entreprises sont à la recherche de gains d’efficacité, or les très grands modèles d’IA entraînent non seulement une empreinte environnementale importante, mais aussi des coûts plus élevés », déclare Étienne Grass, directeur exécutif de Capgemini Invent France. « Pour exploiter la puissance de cette technologie de manière responsable, il est indispensable de mettre en place des méthodologies claires et transparentes, et de travailler auprès de tous les acteurs de la chaîne de valeur de l’IA. »

L’observatoire a donc vocation à réunir une communauté multi-acteurs d’experts internationaux (monde académique, entreprises, et société civile), et contribuera à : 

  • Établir une méthodologie solide et partagée, pour mesurer l’impact environnemental des technologies d’IA ; 
  • Créer une base de données mondiale, en accès libre, à laquelle les développeurs et les chercheurs en IA pourront contribuer avec des données sur la performance environnementale de leurs modèles, favorisant ainsi la transparence et la collaboration entre les industries et le monde de la recherche ; 
  • Promouvoir des pratiques d’IA durables ; 
  • Fournir des analyses stratégiques et diffuser les connaissances ; 
  • Réunir les parties prenantes clés. 

 L’École normale supérieure est à l’avant-garde des recherches et de la formation en IA en France, et mène des réflexions depuis plusieurs années sur une IA au service de l’intérêt général. « À l’ENS-PSL, nous croyons fermement que la recherche et l’action sont indissociables afin de pouvoir créer un impact positif sur nos sociétés », explique Anne Bouverot, Présidente du Conseil d’Administration de l’ENS-PSL.