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AI in the city : l’ENS au coeur des débats sur l’IA pour l’intérêt général

Les 10 et 11 février, l’École normale supérieure a été le lieu d’échanges et de débats passionnants autour de l’impact de l’intelligence artificielle sur nos sociétés, en accueillant durant deux jours les événements “AI in the city” dans le cadre du Sommet pour l’Action sur l’IA. Porté par Anne Bouverot, présidente du Conseil d’Administration de l’ENS-PSL, ce sommet international a réuni à Paris des décideurs politiques, des chercheurs, des experts ou encore des ONG pour tracer les contours d’une gouvernance mondiale de l’IA. À l’issue du Sommet, de nombreux pays ont signé un accord sur une IA ouverte et éthique. 

Une Assemblée étudiante propose des pistes d’action pour une IA juste et durable 

L’événement a débuté avec le lancement d’une Assemblée étudiante, réunissant à l’École près de 80 étudiantes et étudiants de l’ENS, de PSL et d’autres écoles. A l’initiative d’Hélène Landemore (Yale University), de l’ENS-PSL et de Missions Publiques, cette Assemblée a engagé les participants à débattre et à échanger avec des experts du Sommet afin de proposer une feuille de route pour un développement et une gouvernance de l’IA au service de la démocratie et de l’intérêt général. 

Frédéric Worms, directeur de l’ENS-PSL, s’est adressé aux étudiantes et étudiants lors d’une plénière d’ouverture dans l’amphithéâtre Jean Jaurès de l’École : “Ce sommet citoyen est une occasion historique qui marquera les enjeux à venir dans le développement de l’IA. Vous faites partie d’une initiative qui est un élément pilote pour l’avenir : vos travaux seront transmis et poursuivis par les experts et les décideurs politiques.”  

Hélène Landemore a insisté sur l’exercice démocratique que constitue cette Assemblée étudiante, une première sur le sujet de l’intelligence artificielle : “Vos échanges et votre restitution à l’issue des deux jours sont un point de départ pour les réflexions et les décisions à venir sur l’IA au niveau mondial : aujourd’hui, vous avez l’opportunité d’envisagez l’avenir avec l’IA, en lien avec le monde du travail, l’environnement ou encore la santé.”  

Cette Assemblée a été aussi l’occasion de lancer la Coalition mondiale pour une gouvernance inclusive de l’IA. Selon Frédéric Worms, “ce que nous voulons montrer avec cette Assemblée, c’est qu’on ne peut pas parler de démocratie sans la mettre en pratique. Cette Assemblée étudiante est un premier pas dans la construction d’un dialogue pour une IA inclusive basée sur l’humain et la démocratie. » Alice Siu, Associate Director pour le Deliberative Democracy Lab de Stanford University, s’est adressée aux étudiantes et étudiants de l’Assemblée : « Vous êtes la génération qui, demain, utilisera l’IA mais aussi innovera avec celle-ci. Aujourd’hui vous pouvez participer à la définition de ce qu’est une IA inclusive. Cette conversation a vocation à continuer au niveau mondial par la suite. » 

Une journée de conférences et tables rondes pour démocratiser l’IA et ses enjeux 

Le deuxième jour, en parallèle de cette Assemblée étudiante, l’École normale supérieure a accueilli de centaines de personnes lors de conférences autour de l’IA et l’éducation, le droit, le climat ou encore le cinéma.  

Pour clore cette journée, le Grand Continent a tenu une soirée spéciale sur l’IA. Devant une salle Dussane comble, le Premier Ministre @François Bayrou a ouvert la soirée, puis des échanges passionnants ont eu lieu entre Anne Bouverot , Benoît Coeuré, président de l’Autorité de la concurrence, Meredith Whittaker, présidente de Signal etReid Hoffman cofondateur de Linkedin sur les enjeux démocratiques face aux monopoles numériques, mais aussi le rôle de l’Europe. 

“En ce qui concerne le développement de l’IA, rien n’est encore joué. En Europe, il y a de nombreux talents, qui veulent faire de l’IA autrement. Ce sommet a montré que par la force du collectif il est possible de développer une IA au service de la société,” a souligné Anne Bouverot. 

L’École normale supérieure et la Fondation de l’ENS remercient chaleureusement les mécènes Eric Schmidt, Elaïa, Qube Research and Technologies et Shift Technology qui ont rendu ces événements possibles par leur soutien.