A l’occasion de la journée internationale des femmes et filles de sciences le 11 février, et de la journée internationale pour les droits des femmes le 8 mars, l’École normale supérieure, ses départements et la Fondation de l’ENS proposent une série d’événements pour souligner l’importance de la place des femmes en sciences, et mettre en avant les carrières et études scientifiques auprès de lycéennes et de collégiennes.
Des tables rondes, conférences, échanges ou encore un wikithon viseront à sensibiliser le grand public, et surtout des classes de collège et de lycée, aux parcours de femmes scientifiques d’hier à aujourd’hui, de visibiliser leurs contributions aux découvertes scientifiques, et d’inciter les jeunes femmes à s’orienter vers ces études.
« En France, les femmes scientifiques restent une minorité. Cette disparité ne reflète pas des différences entre les sexes dans le domaine scientifique, mais résulte de normes sociales et d’une construction culturelle qui imprègnent chaque moment de la vie, de l’enfance à l’âge adulte : à l’école et à l’université, dans la sphère familiale et la sphère professionnelle, sur les réseaux sociaux et sur Wikipédia, et jusqu’au prestigieux prix Nobel. Cette sous-représentation des femmes dans les sciences a un coût élevé pour la société. En se privant de la moitié des talents, nous limitons notre capacité à innover et à relever les défis majeurs du 21ᵉ siècle, tels que le dérèglement climatique, les crises sanitaires et humanitaires. Cependant, cette situation n’est pas une fatalité ! Des solutions existent et une autre société, plus égalitaire, est possible. C’est la raison de l’engagement de l’ENS-PSL pour les Femmes et les Filles de Sciences », Charlotte Jacquemot, Chercheuse en sciences cognitives, Directrice du Département d’études cognitives, Référente égalité à l’ENS.
Plus particulièrement, les mécènes et amis de la Fondation de l’ENS sont conviés à la table-ronde “Femmes visibles”, le 4 mars à 18h30. Dans l’amphithéâtre Jean Jaurès au 29 rue d’Ulm, l’événement réunira Mercedes Erra, présidente de l’agence BETC ; Karine Lacombe, professeure de maladies infectieuses à la Faculté de Santé Sorbonne Université et Praticienne Hospitalière en infectiologie, cheffe du Service de maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Saint-Antoine ; Charlotte Jacquemot, chercheuse en sciences cognitives au CNRS, directrice du département d’études cognitives de l’ENS, référente égalité de l’ENS ; Clotilde Policar, chimiste, Professeure à l’ENS-PSL, Directrice des études sciences à l’ENS ; et Valentine Blanpain, normalienne au Département de Mathématiques et Applications de l’ENS. Dans leurs échanges, elles s’intéresseront aux défis auxquels font face les femmes dans l’espace public, qu’il s’agisse de celles qui exercent des fonctions de pouvoir, de celles qui dénoncent les injustices ou de celles qui occupent des rôles de leadership.
Depuis plusieurs années, l’École normale supérieure s’engage concrètement pour augmenter le nombre d’étudiantes dans ses départements scientifiques. Le programme de bourses Femmes et sciences, porté par la Fondation de l’ENS, octroie une bourse mensuelle de 1 000 euros à toute étudiante admise (via le Concours Normal Étudiant) dans les départements de physique, mathématiques et informatique. En deux ans, le programme a permis aux départements de physique et de mathématiques d’accueillir leur première promotion CNE paritaire.
Le programme complet et les inscriptions pour le mois Femmes et Filles de Sciences à l’ENS-PSL sont disponibles sur le site de l’école :
https://www.ens.psl.eu/actualites/l-ens-une-ecole-engagee-pour-les-femmes-et-filles-de-sciences