Skip links

Chaires et partenariats

La Fondation de l’ENS gère plusieurs chaires de recherche financées par des entreprises

L’apprentissage par la recherche constitue l’essence même de l’École : elle fait son identité et sa renommée. La recherche, la formation et l’innovation, intrinsèquement liées, sont vouées à prendre de l’ampleur dans les années à venir, et il s’agit, pour la Fondation, de s’assurer de leur pérennité. À ce titre, les financements des entreprises privées sont indispensables pour compléter ceux déjà reçus par l’École par le biais ses appels à projets divers, publics comme privés.

Chaire ARDIAN

Cette chaire de recherche inaugurée en 2024 est dédiée au stockage du carbone dans les sols et le sous- sol, également connue sous le nom de Carbon Capture. La chaire bénéficie du mécénat d’Ardian, l’un des leaders mondiaux de l’investissement privé. Cette initiative inaugure un partenariat de six ans pendant laquelle Ardian soutiendra les recherches pointues du laboratoire de Géologie, une composante du département de géosciences de l’ENS-PSL. L’objectif principal de cette chaire est d’approfondir la compréhension des mécanismes de stockage du carbone dans le sous-sol et les sols, un enjeu essentiel dans la lutte contre le réchauffement climatique. Dans le contexte actuel où des solutions sont activement recherchées pour atténuer les effets du réchauffement, la chaire se concentrera sur l’étude des impacts potentiels de l’injection de CO2 dans les sols. Cette chaire est dirigée par Jérôme Fortin, directeur de recherche CNRS au laboratoire de géologie de l’ENS-PSL.

Chaire Espace

Cette chaire est placée sous la direction scientifique de Stéphanie Ruphy, philosophe des sciences. La chaire Espace, en abordant l’espace au prisme des sciences humaines et sociales, s’inscrit pleinement dans l’approche transdisciplinaire et innovante de la recherche de l’ENS. Ses axes de recherches sont : les usages et représentations de l’Espace à travers les âges, l’Espace comme bien commun et enjeu de souveraineté et les usages durables de l’espace.

Elle aspire à ouvrir des champs du savoir encore inexplorés, en explorant des perspectives en économie, histoire, géopolitique, science politique, philosophie, droit, cybersécurité, géosciences et sciences du climat et de l’environnement, sciences de l’Univers. Stéphanie Ruphy, dont le parcours universitaire et intellectuel, emblématique de l’ENS, fusionne astrophysique et philosophie des sciences, incarne la transdisciplinarité qui sera au cœur des recherches de la chaire Espace, laquelle rayonnera dans un champ très large de disciplines.

Inaugurée le 1er février 2024, cette chaire est possible grâce aux mécènes : le GIFAS (Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales), Airbus, Air Liquide, ArianeGroup, le CNES, Eutelsat Group, Safran, Sodern et Thales Alenia Space.

Retrouvez plus d’informations sur le site dédié : https://chaire-espace.ens.psl.eu/

Chaire Casino : Algorithmique et Machine Learning

Pour soutenir les talents de l’ENS, à la fois chercheurs et étudiants, dans cette thématique de recherche et pour offrir des champs d’application à des travaux fondamentaux, le groupe Casino, l’ENS et la Fondation ont signé, le 7 décembre 2021, une convention de mécénat sur 5 ans.
Cette nouvelle chaire est placée sous la direction scientifique de Pierre Aboulker, maître de conférence au département d’informatique de l’ENS.
Pour Marc Mézard, ancien directeur de l’ENS, «c’est une belle opportunité de développement pour une jeune équipe très dynamique du département d’informatique, sur des thèmes particulièrement importants».
Pour Jean-Charles Naouri, Président-directeur général du groupe Casino «L’IA et le machine learning représentent un domaine passionnant et central. Pour le groupe Casino, c’est l’une des priorités pour les deux ou trois prochaines années».

Chaire Abeona/ENS Intelligence artificielle et Justice

L’ENS et la Fondation de l’ENS ont inauguré le 18 septembre 2019 une Chaire en Intelligence Artificielle et Justice en partenariat avec la Fondation Abeona, pour une durée de trois ans.
La Chaire est portée par Gabriel Peyré (Directeur scientifique), chercheur CNRS au Département de mathématiques de l’ENS. Elle a pour vocation d’inviter à l’ENS chaque année une personnalité experte dans des domaines liés à l’intelligence artificielle et ses impacts sociologiques, éthiques et scientifiques. Les activités de recherche portent spécifiquement sur la justice, les biais et l’équité en intelligence artificielle et donnent lieu à des séries de séminaires destinés aux chercheurs comme aux étudiants et personnalités extérieures. La chaire soutient également les actions du groupe DHAI « Digital Humanities Meet Artificial Intelligence », qui développe des activités à l’interface entre les humanités numériques et l’intelligence artificielle, au sein de l’ENS et plus largement de PSL. Ce groupe est porté par Léa Saint-Raymond. Il organise entre autres des séminaires ainsi qu’une semaine de cours intensifs dans le cadre du programme transverse de PSL.

La première personnalité invitée de la Chaire est Kate Crawford, co-fondatrice du AI Now Institute, professeure à NYU, chercheuse chez Microsoft. Pour la deuxième année de la chaire, c’est Karine Gentelet, professeure agrégée de sociologie au département des sciences sociales à l’Université du Québec en Outaouais, qui est titulaire de la chaire. Ses intérêts de recherche et ses publications portent sur la reconnaissance des droits des Peuples autochtones, les usages de la technologie numérique et de l’IA au service de la justice sociale, l’éthique de la recherche en contexte autochtone et la responsabilité sociale des chercheurs. La conférence inaugurale de Karine Gentelet est disponible sur le site Savoirs de l’ENS.

Chaire Axa Géopolitique du risque

La Chaire sur la Géopolitique du Risque résulte d’un partenariat signé en décembre 2016, pour une durée de 10 ans, entre l’ENS, la Fondation de l’ENS et le Fonds Axa pour la Recherche qui la finance pour partie, à hauteur d’un million d’euros.
Le programme de recherche, porté J. Peter Burgess, Professeur titulaire de la chaire de Géopolitique du Risque AXA, s’articule autour de 6 thématiques (géographie humaine, religion, théorie et éthique de l’incertitude, médias, droit international et prise de décision), et développe de nouvelles méthodologies de compréhension et d’évaluation des risques.

Chaire Be Ys en sciences des données et sécurité informatique

Le but de cette chaire de mécénat scientifique pluridisciplinaire portant sur les «Sciences des données et sécurité informatique», conclue en 2016 pour une durée de cinq ans, est de promouvoir des travaux de recherches afin de créer une communauté scientifique dans ce domaine à l’ENS. La chaire se veut être une plateforme d’échanges scientifiques et techniques permettant le développement de collaborations et de projets communs (orientés vers la sécurité informatique). Le responsable scientifique de cette chaire est David Naccache.

Chaire Chanel : Captation du CO2 dans les océans

L’ENS et Chanel s’associent pour mener des recherches sur le rôle des océans dans la lutte contre le changement climatique, plus précisément sur leur capacité à réguler le climat par l’absorption du CO2. Plus largement, la chaire, dirigée par Laurent Bopp, étudie comment les océans et leurs ressources participent aux objectifs de développement durables définis par l’ONU. Les axes de recherches incluent : les océans comme puit de carbone, la biodiversité marine, les océans comme source durable de nourriture pour les communautés habitant proche des côtes, la connaissance des océans (axe éducatif), les femmes et les océans.

Dassault Systèmes – Programme interdisciplinaire : fondations théoriques de la biologie

 

La biologie moléculaire a donné un cadre très fécond pour l’exploration empirique du vivant, mais ses résultats ont aussi et en même temps mis à mal son cadre conceptuel. Pour dépasser ce cadre, un certain nombre d’auteurs soulignent les défis théoriques que comporte la compréhension des êtres vivants dans leur historicité et organicité. Si l’on doit comprendre les êtres vivant comme des organisations biologiques, comment ne pas se perdre dans leur complexité ? Et si leurs régularités sont les résultat d’une histoire et continuent de changer, de produire une histoire, comment les objectiver ? Ces questions sont, nous le pensons, essentielles pour répondre aux défis de ce siècle concernant la santé et la biodiversité et croisent aussi la question de l’encadrement théorique de l’usage des nouvelles technologies dans le travail scientifique.

Dans ce contexte, l’approche du programme interdisciplinaire : fondations théoriques de la biologie (inauguré en 2023) consiste à aborder les questions théoriques en s’appuyant sur la philosophie, notamment l’épistémologie ainsi que la comparaison avec les innovations mais aussi les contraintes théoriques d’autres disciplines, notamment la physique. En s’appuyant sur cette réflexivité, il s’agit à la fois de réinterpréter les pratiques existantes et de développer de nouvelles pratiques et méthodes. Le programme est sous la direction de Maël Montévil, chargé de recherche au CNRS et rattaché au Centre Cavaillès République des Savoirs.

Chaire Louis Vuitton/ENS en intelligence artificielle

La chaire scientifique Louis Vuitton – École normale supérieure en Intelligence Artificielle créée en 2017 et inaugurée le 12 avril 2018 par le Directeur de l’ENS, Marc Mézard et le Président Directeur Général de Louis Vuitton Michael Burke, a été renouvelée en 2021. L’objectif de cette chaire est d’établir une collaboration étroite entre Louis Vuitton et l’ENS dans le domaine de l’intelligence artificielle, en particulier dans le traitement de données par les méthodes d’apprentissage statistique et de vision artificielle.

Chaire MHI : théorie de l’information quantique

Mitsubishi Heavy Industries a choisi de renouveler son partenariat avec l’ENS et sa Fondation dès 2021. Une nouvelle chaire en théorie de l’information quantique a ainsi été créée avec un démarrage effectif des travaux de recherche prévu au premier semestre 2022, sous la direction scientifique de Christina Psaroudaki. En nous appuyant sur les interactions mises en place entre l’ENS et MHI au cours des cinq dernières années, nous considérons que ce nouveau programme de recherche, avec sa forte intrication entre la recherche mathématique abstraite et la recherche expérimentale sur de nouveaux dispositifs expérimentaux pour la mise en œuvre de Q-bits, toutes deux de haut niveau, constitue la base d’une collaboration extrêmement fructueuse entre MHI et l’ENS dans les prochaines années.

Chaire Notre Europe : Anthropologie européenne

Cette chaire vise à structurer un réseau de chercheurs en anthropologie autour des attitudes envers les animaux. L’objectif est de comprendre comment la gestion des maladies d’origine animale a reconfiguré les relations entre humains et animaux en Europe, en faisant apparaître par contraste avec d’autres régions du monde les formes d’attachement et de distance qui se construisent autour des risques d’infection et de contagion aux frontières entre les espèces.
Un séminaire mensuel et une journée d’études ont été organisés en 2021-2022 pour présenter ces recherches au public de l’ENS. Le projet bénéficiera de l’interaction avec les recherches menées à l’ENS sur l’histoire de la notion de nature en Europe et sur la philosophie de l’animalité depuis l’Antiquité.

Chaires MHI/ENS en mathématiques et en physique

L’École normale supérieure et Mitsubishi Heavy Industries ont conjugué activités de recherche au plus haut niveau d’excellence et diffusion du savoir auprès des étudiants. Grâce au mécénat de Mitsubishi Heavy Industries, deux chaires ont été créées en 2016 sur une durée de cinq ans : une en mathématiques dans le domaine de l’analyse, la probabilité ou les systèmes dynamiques, portée par Dmitry Chelkak, qui a reçu le Prix Raphael Salem en 2014 ; l’autre dans le domaine de la physique des hautes énergies et de la cosmologie portée par Vyacheslav Rychkov.

Bourses d’excellence en informatique et intelligence artificielle

Les bourses d’excellence sont attribuées sur 3 ans aux étudiants normaliens boursiers qui ne bénéficient pas du traitement d’un élève normalien. Une bourse représente 1000 € par mois sur 12 mois.

Actuellement, l’École recrute une quinzaine d’étudiants par an en informatique qui, une fois diplômés, sont parmi les meilleurs en Europe. La formation de l’ENS est en effet reconnue comme l’une des plus pointues et recherchées dans tous les métiers liés aux sciences des données, intelligence artificielle et machine learning, ainsi qu’à la sécurité et la sûreté de fonctionnement.

Dans l’optique de former davantage d’étudiants à la fois pour la recherche et pour alimenter les besoins en compétences des secteurs économique et industriel, l’ENS souhaite porter le recrutement à 30 étudiants par an en informatique (nombre qui permet à l’École de dispenser une formation individualisée d’excellence).
Huawei s’est montré sensible à cette problématique et a ainsi fait une donation visant à financer cinq bourses d’excellence sur trois ans en 2019.

En 2021, c’est David Durrleman, co-créateur de Shift Technology, l’une des 4 licornes dont un normalien est fondateur, s’engage dans le programme des bourses d’excellence en informatique et intelligence artificielle sur 5 ans, aux côtés de l’ENS et de sa Fondation.

Autres projets soutenus par les entreprises

La dotation Airbus finance actuellement le prix scientifique Rhadia Cousot. Ce prix est décerné chaque année par le président du comité de programme de la Conférence SAS (Static Analysis Symposium) pour le meilleur article décrivant les travaux d’un étudiant ou jeune chercheur ; il est dénommé le « Rhadia Cousot best young researcher paper award ».

Dans le cadre de son programme pour soutenir l’excellence académique, Google au travers de ce don contribue au projet de machine learning du Département d’informatique qui a pour vocation de développer des algorithmes d’optimisation pour l’apprentissage statistique.

Soutenez les Chaires de mécénat à l’ENS

Télécharger (Pdf)